Une histoire de l'art féministe

Un grand nombre de femmes et d’hommes ont impacté le monde de leurs idées en faveur du féminisme. On peut remarquer qu’un petit groupe se démarque. Ce petit groupe se démarque par sa manière de transmettre ses idées. Ce sont les artistes. Ils donnent à voir des visuels comme vecteur de leurs idées. Car être artiste, c’est transmettre des idées, des émotions ou des valeurs avec des moyens visuels. Ce sont des éléments qui restent encrés dans les mémoires, plus qu’un texte.

Qui est cette artiste ?

Parmi ces artistes, une en particulier a interpellé par sa manière de concevoir ses visuels pour transmettre ses idées. Cette personne c’est Niki de Saint Phalle, artiste et militante franco-américaine née en 1930. La particularité de cette artiste c’est que l’ensemble de ses œuvres se rapporte à une thématique bien précise. Celle-ci est le refus des codes qui lui ont été dicté sur comment se comporter en tant que femme. Mais aussi son refus du machisme. Elle explique que déjà très jeune, elle refusait de se conformer aux codes que sa mère voulait lui insuffler. Elle ne voulait pas être cette bonne femme, qui s’occupe du foyer et qui ne fait pas d’études. Une femme éduquée pour les besoins familiaux et se marier. Elle ne voulait pas ça, elle voulait faire comme les hommes. Ainsi elle créa une rupture générationnelle dans le comportement que devait avoir une femme. Elle explique également qu’elle comprit très tôt que les hommes avaient le pouvoir et que ce pouvoir elle le voulait. Mais aussi qu’elle ne se limiterais pas aux limites que la société lui mettait parce qu’elle était simplement une femme.

Image de Niki de Saint-Phalle
Photographie en noir et blanc de Niki de Saint Phalle durant une interview dans les années 60.

Son travail

Le commencement

Cet ainsi qu’elle commença à réaliser des œuvres. En 1961 les premières œuvre et performances à connotations féministes ont fait leurs apparitions. Son entrée dans le monde de l’art en 1961 est fracassante. Pourquoi ? Grâce à la photo d’elle ayant un 22 Long Rifle mettant en joue son œuvre. Elle eut l’idée de réalisé des tirs de peinture sur ses tableau sculptés de plâtre blanc. Le principe ? Elle imaginait faire saigner l’œuvre, la blesser comme une personne peut être blessée. Elle terminait ses performances par l’utilisation de gaz lacrymogènes pour symboliser la guerre, révolte. Après deux ans, l’artiste arrête ses performances. Celles-ci la faisaient entrer dans une sorte de transe extatique et la rendant dépendante. Cette période était «scandaleuse» aux yeux du monde explique-t-elle dans une lettre à un ami artiste.

Image de Niki de Saint-Phalle devant son oeuvre
Photographie en noir et blanc de Niki de Saint Phalle devant un de ses tirs artistique en 1961.

Fini l'extravagance

Puis, elle changea de manière de produire des visuels. Fini la révolte. Elle commença des travails plus intimes. Des œuvres représentant la femme, ses différents rôles. Elle voulait ainsi montrer au grand jour quels rôles tenaient les femmes de son époque. Elle en vient à créer des œuvres montrant la souffrance des femmes. Dénoncer par la mise en exergue de la douleur féminine. La dure réalité de ses filles, mères ou prostituées qui ne se sont finalement que de simples marchandises auxquelles on n’a empêché le libre choix de leurs désirs. Par ces œuvres, elle montre des mariées aux teintes pâles, des femmes écartelées ou encore des femmes qui accouche avec d’innombrables dégoulinures. Montrer la réalité des choses plutôt que de la cacher. Voilà ce qu’elle s’est employée à faire dans ses œuvres.

Image de La mariée de Niki de Saint-Phalle
La Mariée, sculpture de 1963. Musée national d’art moderne à Paris

Enfin, Niki en vient à cette période que la plupart des gens aujourd’hui connaisse sous le nom des «NANAS». Ces bonnes femmes hautes en formes et en couleurs. Ces sculptures aux formes généreuses dépassant les mensurations d’un homme pour leurs tenir tête, pleine de couleurs et de motifs circulaire qui soulignent les formes. Ici, l’artiste veut montrer la célébration de la féminité, montrer comment les femmes devraient être. Celles-ci choquent dans les espaces publiques mais sont un peu comme les sauveurs des femmes humaines. D’un message de féminité à un message antiségrégationniste, elle crée de nouvelles nanas mais cette fois noire pour montrer son soutien à toute femmes. Car le combat féministe, c’est le combat de chaque femme.

Image de Niki de Saint-Phalle avec ses NANAS
Niki de Saint Phalle au milieu de ses Nanas à la galerie Alexandre Iolas, 1965

Niki de Saint Phalle était donc en avance sur son temps en termes de réflexion et a mené une lutte intersexe à échelle monumentale avec son projet de Jardin des Tarots par exemple. Elle a traversé le XXème siècle en précurseur ou en marge des mouvements féministes. Ce qui est sûr, c’est que :Niki de Saint Phalle, amazone qui a su assumer la violente révolte de toute une époque à travers la sienne propre [et dont] l’œuvre immense est prête à affronter les siècles à venir. Citation de Pierre Restany.

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